Ah ! de sa tige d'or quand cette Fleur du ciel, tomba pour embaumer les vallons d'Israël, que les vents étaient doux qui passaient dans les nues ! Tu vis naître, ô Saron des roses inconnues ! Tes palmiers, ô Gadès, émus d'un souffle pur, Bercèrent, rajeunis, leur palmes dans l'azur ! Ton cèdre, ô vieux Liban, noir d'une ombre profonde, Croyant qu'il revoyait les premiers jours du monde, salua le soleil qui brille sur l'Eden ! Le parfum oublié de l'antique jardin, Comme un cher souvenir et comme une promesse, des enfants de l'exil adoucit la tristesse, et de célestes voix, en chants harmonieux, Dirent ton nom, Marie, à l'univers joyeux.