Juan Diego se précipita chez l'évêque comme la Vierge le lui avait demandé, mais ce dernier ne le crut pas. Il retourna alors à la colline où la Dame du Ciel l'attendait et il la supplia de trouver quelqu'un d'autre pour porter sa parole, « quelqu'un de plus noble, plus connu, estimé, respecté, afin que lui soit cru ». Mais elle lui répondit : « Ecoute, le plus humble de mes fils, sache-le bien et sois sûr en ton coeur que je ne manque pas de serviteurs, de messagers à qui je puisse offrir la charge de porter ma pensée, ma parole, afin que s'accomplisse ma volonté. Mais il est nécessaire, oui vraiment, que ce soit toi qui ailles et qui parles, et que grâce à ton aide se réalisent mon désir, ma volonté, par ton intercession. Aussi je t'en prie, ô toi le plus humble de mes fils, et grandement j'insiste pour que demain tu ailles chez l'évêque une autre fois. Et en mon nom, fais-lui savoir, fais-lui entendre ma volonté et mon désir et que se réalise et soit bâti mon Temple. Et dis-lui à nouveau que celle qui t'envoie, c'est moi, la Mère de Téotl Dieu, la Toute Vierge à jamais, Sancta Maria ». Le dimanche 10 décembre, après la messe, Juan Diego se rendit à nouveau chez l'évêque et parvint à le voir. L'évêque étonné par son insistance lui posa de nombreuses questions, puis il dit que sa parole et son message ne suffisaient pas et qu'il était nécessaire d'avoir quelque autre signe pour que l'on croie qu'il était envoyé par la Dame du Ciel. Juan Diego rapporta à la Dame du Ciel la réponse de l'évêque, et elle lui répondit : « C'est bien ! toi le plus humble de mes fils, bien-aimé, tu reviendras ici demain pour porter à l'évêque le signe demandé. Ainsi il te croira et ne doutera plus ni te soupçonnera. Sache-le et sois sûr en ton coeur, ô toi le plus humble de mes fils, que je te revaudrai ton travail et ta peine, ce que tu fais pour moi. Eh bien ! Va maintenant, je t'attendrais ici demain ».