6 avril - France Vierge Noire de Mende (1857)

Stabat Mater dolorosa

Debout, la Mère douloureuse Serrait la Croix, la malheureuse, Où son pauvre enfant pendait. Et dans son âme gémissante, Inconsolable, défaillante, Un glaive aigu s'enfonçait. Ah ! Qu'elle est triste et désolée, La Mère entre toutes comblée ! Il était le Premier-Né ! Elle pleure, pleure, la Mère, Pieusement qui considère Son enfant assassiné. Qui pourrait retenir ses pleurs A voir la Mère du Seigneur Endurer un tel Calvaire ? Qui peut, sans se sentir contrit, Regarder près de Jésus-Christ Pleurer tristement sa Mère ? Pour les péchés de sa nation, Elle le voit, dans sa Passion, Sous les cinglantes lanières. Elle voit son petit garçon Qui meurt dans un grand abandon Et remet son âme à son Père. Pour que je pleure avec toi, Mère, source d'amour, fais-moi Ressentir ta peine amère ! Fais qu'en mon cœur brûle un grand feu, L'amour de Jésus-Christ mon Dieu, Pour que je puisse lui plaire ! Exauce-moi, ô sainte Mère, Et plante les clous du Calvaire Dans mon cœur, profondément ! Pour moi ton Fils, couvert de plaies, A voulu tout souffrir ! Que j'aie Une part de ses tourments ! Que je pleure en bon fils avec toi, Que je souffre avec lui sur la Croix Tant que durera ma vie ! Je veux contre la Croix rester Debout près de toi, et pleurer Ton fils en ta compagnie ! O Vierge, entre les vierges claires, Pour moi ne sois plus si amère : Fais que je pleure avec toi ! Fais que me marque son supplice, Qu'à sa Passion je compatisse, Que je m'applique à sa Croix ! Fais que ses blessures me blessent, Que je goûte à la Croix l'ivresse Et le sang de ton enfant ! Pour que j'échappe aux vives flammes, Prends ma défense, ô notre Dame, Au grand jour du jugement ! Jésus, quand il faudra partir, Puisse ta Mère m'obtenir La palme de la victoire. Et quand mon corps aura souffert, Fais qu'à mon âme soit ouvert Le beau paradis de gloire !

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