A l'âge de 10 ans, Jean-Claude Courveille fut atteint de la petite vérole, qui lui avait abîmé les yeux : il ne voyait presque plus. Sa mère consulta des médecins qui lui dirent que c'était incurable. Devenu jeune homme, il désirait beaucoup étudier pour être prêtre, mais sa mauvaise vue lui rendait l'application à l'étude impossible. En 1809, il eut l'inspiration très forte de faire le pèlerinage de Notre Dame du Puy, dont il n'était éloigné que de 5 lieues, de prendre de l'huile de la lampe qui brûle devant la statue de Notre-Dame, d'en frotter ses yeux. Aussitôt qu'il eut fait cela, il distingua parfaitement même les plus petits objets qui étaient dans la cathédrale et depuis il a toujours joui d'une vue excellente. En 1810, dans la même église, devant la même statue miraculeuse, il promit à la Sainte Vierge de se dévouer tout entier à elle, de faire tout ce qu'elle voudrait pour la gloire de Notre Seigneur, pur son honneur à Elle, pour le salut des âmes. Toute sa pensée était d'être prêtre et de s'employer, par l'exercice du zèle sacerdotal, à la réalisation de ce triple vœu. En 1812, renouvelant sa même promesse à Marie, au pied du même autel, il reçut un message intérieur dont il existe plusieurs versions. Selon la version transmise par le Vénérable Jean-Claude Colin, fondateur des Pères maristes, la Sainte Vierge lui confia une belle promesse : « J'ai été le soutien de l'Église naissante, je le serai aussi à la fin des temps ; mon sein s'ouvrira à tous ceux qui voudront y entrer.»