17 septembre - France. La Flèche, Notre Dame des Vertus et des Grandeurs de Marie

Marie et le péché originel (I)

On objectera peut-être : comment cela nous autorise-t-il à dire qu'elle fût conçue sans le péché originel ? Si les anglicans savaient ce que nous entendons par péché originel, ils ne poseraient pas cette question. Notre doctrine du péché originel n'est pas la même que celle des protestants. Le « péché originel » tel que nous l'entendons, ne peut être appelé péché dans le sens ordinaire, étroit, du mot « péché ». Il s'agit d'une expression signifiant le péché d'Adam en tant qu'il nous est transmis, ou l'état auquel le péché d'Adam réduit ses enfants. Les protestants en revanche semblent entendre ce terme au sens de péché, ce dernier mot étant pris au sens de péché actuel. Nous, avec les Pères, le considérons comme quelque chose de positif. Les protestants pensent qu'il est une maladie, un changement radical de la nature, un poison actif, corrompant l'âme de l'intérieur, infectant ses éléments essentiels et la désorganisant. Ils s'imaginent que nous attribuons à la Sainte Vierge une nature différente de la notre, différente de celle de ses parents et de celle d'Adam tombé. Or, nous ne prétendons rien de pareil. Nous pensons qu'elle mourut en Adam comme les autres ; qu'elle fut incluse, ensemble avec toute la race humaine, dans la sentence qui frappa Adam ; qu'elle encourut sa dette, tout comme nous ; excepté que à cause de Celui qui devait racheter sur la Croix à la fois elle et nous autres, sa dette fut remise par anticipation, et que la sentence ne fut pas exécutée.

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