Dans les premiers jours d'avril 1914, j'entendis les saints anges dire : « Il va bientôt porter la statue de notre Reine au bois. Il faut préparer une belle journée ». Quand il s'est agi de porter la statue où la Vierge la voulait, je l'ai enveloppée de papier de soie et d'un gros papier, et je l'ai fortement ficelée tout autour. Le 20 avril, j'ai pris le train. Nous nous arrêtons. Je descends avec la Vierge ; je m'avance et je commence à monter vers la maison du bois. Je pose mon chapeau et ma canne au pied d'un chêne ; je prends mon couteau pour couper la ficelle et déficeler le paquet. J'ai coupé, et, tout à coup, les ficelles se délient et se détortillent toutes seules (il indique du geste comme un tourbillon), le papier s'ouvre, la Vierge se montre toute dégagée. Je prends la statue et remets tout cela à mon neveu, pour qu'il brûle papier et ficelles. La Vierge redevient lumineuse. A ce moment, apparaît une procession de saints des villages avoisinants. J'en connaissais beaucoup, et j'aurais pu dire les noms de plusieurs, que j'avais connus dans mon enfance, quand ils vivaient encore, mais non de tous. Ils étaient à 3, 4 mètres de terre, les femmes et les veuves en noir, avec une coiffe noire, les vierges avec un costume blanc, en costumes de procession et gribiches blanches. Les enfants étaient en blanc et les garçons en brun comme les hommes. Quant aux gloires, elles étaient très différentes, depuis ça (environ trois quarts de mètre), jusqu'à ça (la distance entre le pouce et l'index presque réunis). De même pour les enfants, morts avec plus ou moins de souffrance. Ce n'est pas facile à expliquer : la gloire de la Très Sainte Vierge pénétrait les saints, mais les saints avaient leur gloire particulière. Les saints montaient en silence, les saints d'un côté, les saintes de l'autre, de même les enfants, et moi, je disais mon chapelet.