Il faut bien comprendre que, dans une société ou la virginité n'était pas connue, ni sauvegardée (car aucune institution ne la préservait, pas un modèle ne la consacrait), le voeu de Marie ne pouvait s'accomplir que dans un mariage. Le mariage était donc pour elle une nécessité : c'était dans le mariage seul qu'elle pouvait accomplir son dessein : le mariage seul pouvait la constituer comme vierge. Mais comme ce mariage ne pouvait aller contre sa vocation virginale, elle supposait que celui que sa famille lui désignerait comprendrait son idéal et le respecterait. Cet acte d'abandon qu'elle faisait était donc en même temps un acte de foi dans l'évènement.