Le Coran ne fournit que trois traits, rapidement esquissés, sur cette période de la vie de Marie. En réponse au voeu et à la prière de l'épouse de 'Imrâne, Marie fut agréée de Dieu : « Et son Seigneur l'accueillit d'un accueil agréable, et Il l'a fit croitre d'une croissance agréable... » (Coran 3/34). Ensuite, le Coran déclare que c'est Zacharie qui prit soin d'elle (3/37). Enfin, « chaque fois que Zacharie entra auprès d'elle, dans le sanctuaire, il trouva chez elle une « provende » ; il dit : « D'où te vient cela? » - Elle dit : « Cela vient de Dieu ; car Dieu pourvoit qui Il veut sans compter. » (3/36). Aux soins que Zacharie fut amené à prendre de Marie se rattache semble-t-il, un autre trait coranique : « Et tu n'étais pas au milieu d'eux, lorsqu'ils jetaient leurs calames pour savoir lequel d'entre eux prendrait charge de Marie. » (3/39) Les récits réunis par les commentateurs à propos de ces textes du Coran vont dans tous les sens. Marie aurait été amenée au Temple dès sa naissance. Zacharie, son oncle, prit soin d'elle. Il fut désigné par le sort ; car les autres quorrâ (lecteurs de la Bible, les prêtres et les scribes appelés ainsi à la manière des quorrâ du Coran, au début de l'Islam) lui contestèrent d'abord ce droit qu'il réclamait au nom de la parenté ... Zacharie enferma la petite enfant dans le sanctuaire, ou bien chez lui, ou encore dans un oratoire personnel muni de sept portes. Marie eut une nourrice ; ou bien, selon d'autres, elle n'eut pas besoins d'être nourrie comme les autres enfants, car elle vécut d'aliments célestes qui firent l'étonnement de Zacharie. Dans cette opinion, Marie eut, par privilège, l'usage de la raison et de la parole dès le bas-âge.