Il ne s'endormait jamais le soir pour de très courtes heures de repos qu'il s'accordait, sans son chapelet qu'il appelait « son arme », « son épée » (la mia spada !). Il est vrai qu'il avait souvent à soutenir d'âpres luttes avec ceux qu'il appelait « les cosaques », les démons ! C'est sans doute pour le remercier de tant d'amour que la Vierge Marie - présente en sa statue pèlerine de Fatima - avait guéri Padre Pio au terme de sa visite de grâce à San Giovanni Rotondo. On se souvient aussi avec émotion du visage extatique de Padre Pio, de son regard merveilleux posé sur une statuette qu'un pèlerin lui présentait pour qu'il la bénisse... Il la prit et imprima un long baiser sur le Cœur maternel de Marie... Ses yeux profonds et lumineux étaient baignés de larmes... Que voyait-il à travers cette matière inerte qu'il tenait en mains ? Quel monde mystérieux l'Esprit Saint avait construit dans l'âme de saint Padre Pio ! Il est mort, serrant dans ses mains son chapelet et murmurant jusqu'à son dernier souffle les doux noms de Jésus et de Marie.... Jésus... Marie.... Son amour ! Quel exemple !...