Le devoir éducatif de Marie, à l'égard d'un fils aussi singulier, présente certaines particularités par rapport au rôle des autres mères. Elle n'a fait qu'assurer les conditions favorables pour que puissent s'épanouir les dynamismes et les valeurs essentielles d'une croissance, que le fils portait déjà en lui. Par exemple, l'absence, chez Jésus de toute forme de péché, exigeait de Marie une orientation toujours positive excluant toute correction à son égard. De plus, si c'est la mère qui a introduit Jésus à la culture et aux traditions du peuple d'Israël, c'est Lui qui a révélé, dès l'épisode des retrouvailles au temple, la pleine conscience d'être le Fils de Dieu, envoyé pour faire rayonner la vérité dans le monde, en suivant exclusivement la volonté du Père. De « maîtresse » de son fils, Marie devient ainsi l'humble disciple du Maître divin qu'elle a engendré.