Benoîte est pour les autres un guide spirituel et doux, d'autant plus doux que la plupart des avis donnés par la Dame au Laus s'adressent d'abord à la bergère elle-même. (...) La Vierge insiste de nombreuses fois pour affermir le caractère de la voyante, toujours très émotive. Les péchés des hommes et leur difficulté à se repentir attristent profondément la jeune bergère. Aussi pleure-t-elle régulièrement, à chaudes larmes, et se cache-t-elle pour pleurer sur le péché du monde. La bonne mère a dit très souvent à Benoîte que les prières que l'on faisait à Jésus ne lui étaient point agréables quand on se chagrinait et qu'on était fâché, qu'elles perdaient leur force dans le chagrin. Benoîte apprend peu à peu à inlassablement aimer, vouloir comprendre l'autre, lui faire confiance, à ne désespérer de personne.