Un jour, racontent les récits de l'époque, alors que Saint Frei Galvão se rendait à pied de Rio à Sao Paulo, un homme souffrant de maux de reins l'interpella et le pria de le guérir. Sous l'inspiration de la Vierge, le P. Galvao écrit sur un petit bout de papier : « Post partum, Virgo, inviolata permansisti. Dei genitrix, intercede pro nobis » (« Après l'enfantement, ô Vierge, tu es restée inviolée. Mère de Dieu, intercède pour nous »), une phrase de l'Office de la Vierge. Il en fait une boulette et demande à l'homme de l'avaler comme une « pilule » en récitant la prière. Mettant sa confiance en Notre-Dame, l'homme est guéri. Peu de temps après, le futur saint vient de la même manière au secours d'une femme qu'une grossesse difficile met en danger. Après avoir avalé la « pilule » du P. Galvao, la femme accouche sans problème. Dès lors, sa réputation est faite. On se bouscule au monastère. La tradition persiste. Et les religieuses de Sao Paulo continuent de distribuer de minuscules « pilules » de papier (180 000 chaque semaine).