En 1919, Antonie Rädler (1899-1991) est atteinte de la grippe espagnole, mais la « Vierge lui apparaît, lui impose les mains et la guérit ». Entre 1927 et 1936, Antonie gère une des boucheries de son père, à Lindau, au bord du lac de Constance. Un jour, la Gestapo s'y rend et lui ordonne de remplacer le tableau de la Vierge par celui du Führer et d'adresser le salut nazi « Heil Hitler » plutôt que « Grüss Gott » (salutation usuelle en Bavière). Les représailles suivent et elle échappe de justesse à plusieurs tentatives de meurtre notamment à une noyade dans le lac. Elle dit avoir été protégée par un mystérieux cycliste qu'elle appelle « mon ange gardien en vélo ». En reconnaissance, ses parents érigent en leur jardin la grotte de Lourdes, bénite par le père Basch, curé de la paroisse, le 11 octobre 1936, fête de la Maternité de Marie. Le mois suivant, la statue lui « sourit ». Elle reçoit un message : « Mère de la Victoire, conçue sans péché, prie pour nous ! » Le 15 décembre 1936, jour de l'octave de l'Immaculée Conception, tandis qu'elle récite le troisième mystère douloureux du rosaire devant la grotte de Lourdes, elle entend « des choeurs angéliques » chanter « O Marie ! immaculée, conçue sans péché, Mère de la Victoire, priez pour nous. »