Il croyait aimer son Maître, et voici qu'il entrevoyait ce qu'un regard contemplatif, ce qu'une âme infiniment pure et donnée, ce qu'un sacrifice entièrement uni à celui du Christ, pouvaient apporter dans le domaine de la connaissance et de l'amour. Il découvrait que Marie, bien mieux que le Précurseur, portait en elle toute la tradition et toutes les espérances d'Israël. Elle était le pont et le noeud mystérieux joignant l'Ancienne à la Nouvelle Alliance. Elle était l'Écriture vivante, écrite, non avec des mots, mais avec des lettres de chair et de sang. Elle était la foi qui jamais ne défaille, l'indéfectible espérance, l'amour qui ne fait qu'un avec l'Amour. Elle était l'épouse de l'Esprit, sa prière, son souffle vivant dans le monde.