Marie, ton samedi saint comment le penser autrement que dans un silence parfait? Une fois le tombeau fermé, saint Jean t'a conduite dans la maison où lui-même trouvait l'hospitalité à Jérusalem. Cela s'est passé probablement dans le silence. Le respect devant ta souffrance a dû les garder tous muets. Tu leur as seulement fait comprendre que tu voulais être seule. Être seule était l'unique soulagement. Il fallait qu'une fois les larmes trouvent leur compte. Si le Seigneur avait pleuré sur la mort de Lazare, ne devais-tu pas toi aussi pleurer après tout ce qui était arrivé ? Sa vie toute entière qui était Ta vie est apparue encore une fois devant ton âme ; toutes les allusions sur la souffrance, tous les passages des prophètes. Et avec cela aussi l'annonce de la Résurrection. Ce que le Sauveur expliquait aux disciples sur le chemin d'Emmaüs, tu te l'es dit à toi-même : ne fallait-il pas que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans Sa gloire ? Ainsi ta souffrance se change en action de grâce pour le « Consummatum est » et en attente silencieuse, croyante, du matin de Pâques : le troisième jour Il ressuscitera.