En effet, prier le Rosaire, c'est contempler. Bien compris, il ne saurait se réduire à une simple prière vocale si fervente soit-elle. Celle-ci doit s'accompagner d'une considération aimante, sinon le Rosaire serait vide de sa sève la plus nourricière et ne serait que l'ombre de lui-même, et même, à dire vrai, ne serait plus lui-même.
Sur ce point tous les documents pontificaux sont formels, le Rosaire qu'ils évoquent et qu'ils recommandent implique, non seulement la récitation orale des Ave qu'entrecoupe à chaque dizaine celle du Pater, mais la méditation des mystères. Grâce à celle-ci le Rosaire rend possible une communion spirituelle au Christ qui continue d'être véritablement présent dans ses mystères et communique à chacun d'eux une efficacité propre.
Peu à Peu, insensiblement, à fréquenter le Christ dans les mystères du Rosaire, le chrétien, selon le beau mot de Pie X, « contracte la sainte habitude du Christ ».