Le miracle du soleil (I)

Lorsque le 13 octobre, la foule a vue le globe de feu sortir de son orbite et se précipiter sur elle, sa réaction fut immédiate. Elle ne fut pas de se livrer à une exégèse subtile pour se convaincre que ce « signe dans le ciel » n'avait qu'une valeur symbolique. Mais comprenant que ce feu, s'il s'approchait seulement une seconde de plus, allait la faire périr, comme le peuple d'Israël voyant le feu du ciel descendre en foudre sur l'holocauste d'Elie et le consumer en un clin d'oeil, cette foule se jeta à genoux, on en a les témoignages, et s'écria : « Mon Dieu, je crois en Vous !» ; et demanda pardon, pitié et miséricorde.

A sa manière, ce peuple redisait : « C'est Yahvé qui est Dieu ! C'est Yahvé qui est Dieu ! » (1 R 18, 39). Par sa conversion et sa supplication, il obtenait que le châtiment s'éloignât : le soleil reprenait sa place. Et il retrouvait, avec la foi, la joie de la réconciliation avec Dieu, et de la paix.