Physiquement épuisé par ses pratiques spirites, Bartolo Longo avait l'esprit de plus en plus égaré. C'est alors qu'il rencontra un ami d'enfance fort pieux et qu'il respectait. Mis au courant, celui-ci lui conseilla de se repentir et de se confesser. «Tu veux donc mourir dans une maison de fous et, de plus, être damné?» Il l'incita à rencontrer un saint prêtre, le Père Radente. La nuit qui suivit ces recommandations, Bartolo vit, en songe, sa mère passer près de son lit en lui recommandant tendrement de revenir au Christ. Le lendemain, Bartolo très ému entra dans une église dédiée au très Saint Rosaire pour y rencontrer le Père Radente. Celui-ci sut trouver les mots. La confession fut sincère et profonde. Par la suite, Bartolo affirmera à ceux qui ne croient pas à l'action du démon dans le spiritisme: «Je l'ai expérimenté, et c'est par un miracle de la Très Sainte Vierge que j'en ai été délivré». Ayant changé radicalement de vie, Bartolo Longo étudia saint Thomas d'Aquin et épuisa sa fortune personnelle en oeuvres de charité. En 1873, il rencontra une jeune veuve possédant de grands biens et mère de cinq jeunes enfants, la comtesse de Fusco. Il devint le précepteur de ses enfants. La comtesse avait, à côté des ruines de l'ancienne Pompéi, près de Naples, des terres dont elle ne pouvait pas s'occuper. Pour lui rendre service, Bartolo s'offrit à les administrer. Bartolo Longo découvrit une vallée dans un effrayant état de misère matérielle et spirituelle. L'église de la paroisse, du Saint Sauveur, était en ruines depuis fort longtemps. Un jour, se promenant dans les champs, il entendit une voix mystérieuse lui dire « si tu propages le rosaire, tu seras sauvé! » Et des cloches se mirent à sonner l'angélus le faisant s'agenouiller et prier, envahi d'une paix jusqu'alors inconnu.