Si on lit attentivement les encycliques des souverains pontifes sur le Rosaire et, en particulier, celles de Léon XIII et de ses successeurs, on est frappé par l'insistance avec laquelle ils se plaisent à souligner la valeur du Rosaire pour la formation chrétienne. Si, pour eux, le Rosaire est une prière excellente, une dévotion recommandable à bien des titres, il semble que son titre le plus éminent à leurs yeux, celui qui en fait la valeur exceptionnelle, c'est qu'il n'est pas seulement une prière privilégiée ni même, selon l'expression de Léon XIII, la plus haute des dévotions mariales qui semble condenser en elle tout le culte qu'on doit à Marie, mais c'est qu'il est une vraie méthode d'initiation et de formation chrétienne, une école où se forment l'esprit et les moeurs ; une méthode divine ; une école très efficace de vie chrétienne.