Vendredi, 2 décembre 1932. La R.M. Théophile, supérieure du couvent, voulant calmer l'effervescence qui commence à se manifester dans sa maison, défend aux élèves de parler de ces évènements. D'autre part, elle admoneste sévèrement les deux ainées et leur défend de revenir encore ; le soir, elle fait reconduire Gilberte Voisin à 17h ; elle fait fermer les grilles de la propriété et lâche deux chiens dans le jardin. Cependant, le soir, de nombreuses personnes se pressent chez Degeimbre, escomptant voir le phénomène. M. Voisin les éconduit, puis décide que les enfants n'iront au Couvent que vers 20h, accompagnés de quelques amis seulement. Cela, malgré la défense de la supérieure. Il y a ce soir trois visions, d'abord vers 20h pour tous les enfants. Quelques instants après, Albert seul voit. Enfin, dans une seconde visite, tous les enfants prétendent avoir vu la Sainte Vierge. Pour la première fois, ce soir, on note la chute simultanée des enfants à genoux au moment où la vision se présente. Ce soir encore, pour la première fois, les enfants interrogent la Sainte Vierge et entendent ses réponses. - Q. Etes-vous la Vierge Immaculée ? R. Signe de tête affirmatif. - Q. Que voulez-vous de nous ? R. D'être bien sages. - A cette dernière question réitérée au moment de la 2e visite, la Vierge aurait répondu : Est-ce bien vrai que vous serez bien sages ? - Et les enfants répondent : Oui, nous le serons toujours. (...) Samedi, 3 décembre 1932. Les enfants, obéissant à la demande réitérée de la supérieure du couvent, ne sont pas allés à l'aubépine. Donc, pas de vision le soir du 3 décembre. C'est ce jour que, dans les réponses donnés à la R.M. Supérieure, les enfants donnent de la vision une description plus détaillée et expriment leur opinion sur l'identité de la vision. Elle a une robe blanche avec des reflets bleus ; le bord de la robe cache les pieds et se confond avec un nuage blanc qui forme comme des festons. Elle a les mains jointes. En regardant le Ciel ou en nous regardant, elle sourit. Sur la tête elle a un voile blanc qui tombe sur les épaules et descend sous les bras. Elle a des rayons tout autour de la tête, beaucoup de rayons tout droits, très fins, aussi grands les uns que les autres ; ils ne sont pas attachés ensemble et paraissent sortir de la tête. (...)