Si nous entrons dans le domaine intérieur des âmes, nous retrouvons le même appel confiant à son intercession et le même secours efficace de Marie aux heures les plus tragiques. Le port du scapulaire du Mont-Carmel et la promesse mariale qui y est attachée, mettant en lumière cette vérité si souvent expérimentée qu'elle est devenue une vérité commune, à savoir que la confiance sincère en Marie qui s'affirme par une pratique ou une prière, assure au pécheur la grâce de la persévérance finale. La raison semble s'insurger contre une telle assurance, alors que l'expérience des âmes en donne fréquemment la preuve émouvante. Cette expérience et la moisson des faits qu'elle recueille permettent de constater que toute pratique sacramentelle étant supprimée dans une âme, l'édifice surnaturel des vertus théologales n'y laissant presque plus de traces visibles, la confiance en Marie peut subsister encore et qu'en s'affirmant en certaines circonstances, elle laisse un espoir fondé que les liens surnaturels avec Dieu seront rétablis par elle.