8 novembre - France. Notre-Dame de l'Étang. (1531) - Bx Jean Duns Scott

Un cadeau n'est pleinement cadeau que s'il est bien reçu (I)

Un exemple concret aidera à mieux comprendre qu'il n'y a ni contradiction ni exclusivité entre l'action de Dieu et celle de l'homme. Un religieux octogénaire était hospitalisé pour une fracture du péroné. Il semblait ne plus vouloir vivre et refusait toute nourriture. Si une infirmière voulait lui donner la becquée pour avaler un yaourt, il la recrachait aussitôt. Dans la même ville habitait une jeune femme qui avait été avant son mariage professeur dans l'établissement où résidait alors ce vieux religieux. Celui-ci l'avait aidée à assumer son métier, et elle avait pour lui beaucoup d'estime et d'admiration. A l'annonce que ce vieux religieux était hospitalisé, elle vint le voir. Constatant sont état et son refus de se nourrir, elle lui dit : « Mais, Monsieur Louis, il faut manger... » Et aussitôt elle prit une petite cuillère et entreprit de lui faire avaler le yaourt sur la table... Et Monsieur Louis mangea le yaourt... Elle revint tous les jours, et Monsieur Louis reprit l'habitude et l'envie de se nourrir... Il vécut encore plusieurs années, avant de mourir presque nonagénaire. Le refus de manger était bien de lui. La décision de manger était-elle de lui ? Oui, bien sûr. Mais pourquoi cette décision positive ? A cause du lien d'amour entre Monsieur Louis et cette jeune femme. C'est cet amour réciproque qui a déclenché l'ouverture de la bouche pour accepter la nourriture. L'humanité, bloquée par le péché ne pouvait ouvrir la bouche pour recevoir le Sauveur. Mais entre Dieu et la jeune Marie, - grâce à l'Immaculée conception - existait un lien d'amour pleinement réciproque. Et c'est cet amour qui a permis à Marie d'accueillir le Verbe pour qu'il s'incarne en elle.

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