Nous pouvons tirer de la pensée du purgatoire plus de consolation que d'appréhension. La plupart de ceux qui craignent tant le purgatoire, songent plutôt à leur propre intérêt qu'aux intérêts de la gloire de Dieu ; ce qui provient de ce qu'ils envisagent uniquement les peines de ce lieu, sans considérer en même temps les félicités et la paix que Dieu y fait goûter aux âmes. Il est vrai que les tourments en sont si grands que les plus extrêmes douleurs de cette vie n'y peuvent être comparées ; mais aussi les satisfactions intérieures y sont telles, qu'il n'y a point de prospérité ni de contentement sur la terre qui les puisse égaler.