Dimanche 4 mai 2008, au cours d'une solennelle célébration eucharistique à laquelle ont participé l'épiscopat français et une multitude de fidèles, l'évêque de Gap a approuvé et proclamé officiellement comme étant véritables les apparitions de Notre-Dame du Laus. Sur les récits des apparitions de Notre-Dame du Laus - territoire situé dans la commune de Saint-Étienne d'Avançon, aujourd'hui Saint-Étienne du Laus au nord de la Durance à une vingtaine de kilomètres à l'est de Gap, dans les Alpes françaises - qui eurent lieu au cours de toute la vie de l'humble petite bergère analphabète de seize ans, Benoîte Rencurel (1647-1718), déclarée par Pie IX vénérable en mai 1872 et dont le procès en béatification est en cours, nous possédons de nombreuses informations, bien que de manière fragmentaire. Les informations proviennent substantiellement des archives du sanctuaire, qui conserve les manuscrits de quatre témoins principaux des mariophanies qui durèrent de manière surprenante de 1664 à 1718, année de la mort de Benoîte. Cinquante années d'apparitions - un fait qui doit être souligné en raison du caractère extraordinaire de l'événement, qui n'a de comparable que les mariophanies présumées de Medjugorje - conduisirent la voyante à se consacrer totalement, sur le commandement de Notre-Dame elle-même, à la construction d'un sanctuaire « en l'honneur de mon Fils adoré » et à la difficile mais importante « pastorale de l'accueil » des nombreux pèlerins qui accouraient toujours plus nombreux au Laus, auxquels elle enseignait la voie de la réconciliation, de la prière et de l'Évangile: un service d'évangélisation dont beaucoup de personnes se moquèrent, ou auquel elles firent obstacle, mais certainement efficace et riche de fruits. Une première enquête ecclésiastique sur les faits du Laus fut effectuée du 14 au 18 septembre 1665, se concluant par un « signe »: la guérison soudaine et inexplicable d'une infirme... Un long cortège d'évêques a reconnu dans le temps le caractère surnaturel des mariophanies du Laus ; mais aucun d'eux ne les a officiellement approuvées, tâche qu'a accomplie l'évêque diocésain actuel. En France, c'est la première mariophanie reconnue officiellement après celle de Lourdes de 1858. Il reste la coïncidence singulière que 350 ans environ après les événements originels, ce placet ecclésiastique ait été donné précisément l'année de commémoration du cent cinquantième anniversaire des apparitions de Lourdes.