La jeune Marie, qui fit arrêter « l'ogre des Ardennes », a cru en la "grâce" explique l'agence Reuters. Marie, âgée à l'époque de 13 ans, a raconté à la barre au procès comment l'accusé l'avait mise en en confiance avant de la contraindre, en la tirant, à monter dans sa camionnette. "Avant de monter, j'ai confié ma route à la vierge Marie. J'ai dit, 'Marie, passe devant' pour qu'il ne m'arrive rien. J'ai commencé à prier dans mon coeur", a dit la jeune fille. Ce 26 juin 2003, à Ciney en Belgique, Fourniret prend la route, alors qu'elle prie à haute voix. "Je lui ai demandé s'il croyait en Dieu, il ne m'a pas répondu". La camionnette prend un chemin à l'écart et s'arrête. Le tueur présumé, sous la menace, entrave sa victime aux mains et aux pieds, la conduit à l'arrière du véhicule, avant de repartir. Lorsque Marie se met à crier, il commence à l'étrangler et lui dit : "si tu cries, je te tue". Marie demande alors à son ravisseur s'il fait partie du groupe de Marc Dutroux. "Je suis pire que Marc Dutroux", répond-il. Le véhicule repart. A l'arrière, Marie prie à "pleine gorge". Elle aperçoit une carte routière des Pays-Bas, de Belgique et de France. "Je me suis dit, c'est fini. J'ai vu toute ma vie défiler, je me suis sentie comme dans un film". Mais soudainement, les liens des jambes se détendent, elle se libère puis, avec les dents parvient à dégager ses mains. A un arrêt du véhicule, elle ouvre la porte latérale coulissante et s'enfuit, sans que Fourniret s'en aperçoive. Plus loin, une femme la recueille en voiture et, chemin faisant, croise la camionnette du ravisseur qui a fait demi-tour. Le numéro d'immatriculation relevé permettra à la police belge d'arrêter Michel Fourniret. L'avocat général Francis Nachbar a félicité et remercié la jeune fille. à l'audience. "Vous avez sauvé votre vie et celle de beaucoup d'autres jeunes filles".