Quand j'étais jeune théologien, avant et même pendant les sessions du Concile, comme il est arrivé et comme il arrivera encore aujourd'hui à beaucoup, je nourrissais quelques réserves sur certaines formules anicennes comme, par exemple, la fameuse De maria nunquam satis - "sur Marie, on ne dira jamais assez". Elle me paraissait exagérée. J'avais aussi du mal à comprendre le vrai sens d'une autre expression fameuse (répétée dans l'Eglise depuis les premiers siècles, quand -arpsè un mémorable débat - le Concile d'Ephèse de 431 avait proclamé Marie Theotokos, Mère de Dieu), à savoir l'expression qui veut que Marie soit "victorieuse de toutes les hérésies". Aujourd'hui seulement - en cette période de confusion où toutes sortes de déviations hérétiques semblent venir frapper à la porte de la foi authentique b-, aujourd'hui je comprends qu'il ne s'agissait pas d'une exagération de dévots, mais de vérités plus que jamais valables.