« Mais enfin, lui dit l'évêque, me direz-vous pour quelle raison vous espérez guérir ? ». A cette question le moribond dit à l'inconnu d'un ton profondément ému. : « Monsieur, êtes-vous catholique ? »
- « Oui, je le suis », répondit l'évêque. - « En ce cas, dit le malade, je vous dirai pourquoi je ne mourrai pas encore. Je suis catholique aussi, Monsieur. Depuis ma première communion jusqu'à aujourd'hui, je n'ai jamais manqué de demander chaque jour à la Sainte Vierge la grâce de ne pas pouvoir mourir sans avoir un prêtre à mon lit de mort, et vous croyez que ma Mère ne pourrai pas m'exaucer ? C'est impossible ! Je ne mourrai pas encore. »
- « Mon enfant, s'écria l'évêque, touché jusqu'au fond de l'âme, mon enfant, vous êtes exaucé. Celui qui vous parle est plus qu'un prêtre, c'est votre évêque. La sainte Vierge elle-même vous l'a amené à travers les forêts pour recueillir votre dernier soupir. »
Et ouvrant son manteau, il fit briller aux yeux du vieillard sa croix pastorale. A cette vue, le malade, transporté de joie, s'écria : « O Marie, ô ma bonne Mère ; je vous remercie. » Puis, se tournant vers l'évêque : « Confessez-moi, dit-il : maintenant je crois que je vais mourir ». Peu après, purifié une dernière fois, il mourrait plein de joie et de confiance.