Le miracle continuel, c'était que Marie pût vivre séparée de son bien-aimé. (...) Mais pourrai-je vous dire comment a fini ce miracle ? (...) S'il m'est permis, chrétiens, de vous dire ce que je pense, j'attribue ce dernier effet, non point à des mouvements extraordinaires, mais à la seule perfection de l'amour de la sainte Vierge. Car comme ce divin amour régnait dans son coeur sans aucun obstacle et occupait toutes ses pensées, il allait de jour en jour s'augmentant par son action, se perfectionnant par ses désirs, se multipliant par soi-même; de sorte qu'il vint enfin, s'étendant toujours, à une telle perfection, que la terre n'était plus capable de le contenir.