On a cherché à savoir s'il pouvait exister des " preuves " historiques de ce miracle et de l'existence de Saint Samaan. La colline a le nom de Mokattam qui veut dire " découpée ". En effet elle présente trois failles qui la traversent. Le pape Amba le syrien a décidé de faire des trois jours de jeûne accompli à cette occasion une règle définitive en les ajoutant aux 40 jours du jeûne de Noël. Une icône ornant le mur nord de la cour de l'église de la Vierge Marie connue sous le nom de " l'église suspendue " du Vieux Caire et datant du XVème siècle représente Amba Abram, Saint Samaan et la Vierge Marie. Elle serait la copie d'une icône plus ancienne aujourd'hui disparue. En tenant compte de la date connue de la rénovation de l'église d'Abu Sifein qui fut autorisée par décret en 979 ap. J.C. on considère que le miracle eu lieu la même année. L'ajout du jeûne de 3 jours à celui de Noël donne une indication sur le jour du miracle. Le jeûne de Noël commençant le 28 novembre en Egypte (pour se terminer le jour de Noël le 7 janvier selon les règles de l'Eglise Copte) le miracle devrait avoir eu lieu le 17 novembre (18 Hatur 695 AM). La colline de Mokattam devint par décret du gouverneur du Caire en 1969 le lieu où sont déposés les rebuts de la ville. C'est là que vinrent s'installer la communauté chrétienne des chiffonniers du Caire dont la principale activité est la collecte et le tri de ces rebuts. Depuis de nombreux miracles se produisirent en ces lieux et la grande église de Saint Samaan fut creusée dans la colline dans les années 70 pour accueillir la ferveur de ce peuple pauvre mais qui a conservé la foi vivante de ses pères. En 1989 des recherches furent entreprises avec la bénédiction de S.S. Shenouda III pour retrouver les reliques de Saint Samaan. Des écrits laissaient entendre qu'au XIVème siècle les papes Amba Joannes X et Amba Ghobrial IV (Histoire des Patriarches par Anba Youssab) furent enterrés au côté de Samaan le tanneur à al-Habach dans le Vieux Caire. En 1991 le dimanche 4 août lors de la restauration de l'ancienne église de Sainte Marie à Babylone El-Darag on découvrit le squelette d'une personne " d'une cinquantaine d'année, de petite taille avec un reste de cheveux abondants sur la nuque et présentant une calvitie sur le front". A peu de distance on trouva un pot de terre vieux de près de mille ans avec l'indication que le corps enterré était celui de Saint Samaan le tanneur. La présence à ses côtés des squelettes de patriarches était une preuve supplémentaire de l'importance accordée au fait d'être enterré près de lui. Les résultats d'une enquête approfondie convainquirent S .S. Shenouda III que les ossements appartenaient à Saint Samaan ce qu'il confirma officiellement le 7 juillet 1992 en attribuant à trois églises l'honneur du dépôt de ses reliques : l'église Sainte Marie à Babylone El-Darag, l'église suspendue de Sainte Marie et l'église de Saint Samaan le tanneur à Mokattam.