19 novembre - Notre-Dame de Bonne Nouvelle

Le Calife qui défia l'Eglise Copte (III)

Le patriarche trouva l'homme où la Vierge Marie le lui avait indiqué. Lui ayant expliqué ce que lui avait dit Marie, Saint Samaan lui répond : " Pardonnez-moi père, je ne suis qu'un homme pêcheur ". Amba Abram insiste " C'est l'ordre de la Mère de la Lumière ! " Saint Samaan alors se soumet et répond avec humilité : " si la Mère de la Lumière a décidé de me charger de cette mission je me mets entièrement à votre service ". Le Patriarche qui ne le connaît pas l'interroge alors et lui demande son nom et la raison de sa présence sur la place du marché si tôt le matin quand tout le monde dort. Saint Samaan lui dévoile sa vie en le pressant de ne la révéler à quiconque avant qu'il ait quitté cette terre. Ensuite il indique à Amba Abram dans quelles conditions le miracle pourra avoir lieu : " Vous monterez sur la colline avec tes évêques, prêtres, diacres et archidiacres portant haut Bibles, croix, flambeaux et encensoirs allumés. Vous demanderez au calife de monter aussi sur la colline avec son cortège et de se mettre face à vous sur le côté opposé du sommet. Quant à moi, je serai parmi le peuple derrière vous où l'on ne me reconnaîtra pas. Célébrez les divins mystères et après la communion eucharistique répétez avec tout le peuple en esprit d'humilité et avec un c?ur brisé cent fois à l'est, cent fois à l'ouest, cent fois au nord et cent fois au sud : Kyrie Eleison (Seigneur aie pitié de nous). Ensuite en silence toi et ton clergé adorez Dieu à genoux les mains tendues vers le Très Haut puis levez vous et fais le signe de la croix sur la colline. Ainsi trois fois et tu verras la gloire de Dieu. " Le Patriarche s'en alla dire au calife Al-Mu'iz qu'il était prêt à réaliser sa demande avec la grâce de Dieu. Le calife se rendit au sommet de la colline sur son coursier suivi par sa cour, ses hauts dignitaires et ses soldats. En vis à vis se tenait le Patriarche Abram avec son clergé et nombre de ses fidèles et parmi eux Saint Samaan le tanneur. Les choses se passèrent comme Saint Samaan l'avait demandé et au premier signe de croix fait par le Patriarche sur la colline il se produisit un grand tremblement de terre et la colline se souleva puis retomba. Et ainsi à chaque signe de croix. Telle est la puissance de la foi comme l'a déclaré Saint Paul notre maître : " je puis tout par Celui qui me rend fort " (Phil 4 :13). Le calife et son entourage furent saisis de peur et il s'écria : " Dieu est grand ; que Son nom soit bénit " Il supplia Amba Abram d'arrêter ce qu'il faisait de peur que la colline n'écrase la ville et quand tout s'arrêta il lui témoigna son respect et le droit de rester en Egypte en lui accordant l'autorisation de reconstruire ou de restaurer nombre d'églises dont celle de Saint Markorios Abu Sifein du Vieux Caire. Quand le Patriarche se retourna pour chercher Saint Samaan il ne le vit plus et plus personne n'entendit parler de lui jusqu'à ces dernières années.

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