Etoile de la mer voici la lourde nappe Et la profonde houle de l'océan des blés Et la mouvante écume et nos greniers comblés Voici votre regard sur cette immense chape Etoile du matin, inaccessible reine, Voici que nous marchons vers votre illustre cour, Et voici le plateau de notre pauvre amour Et voici l'océan de notre immense peine. Ainsi nous naviguons, vers votre cathédrale De loin en loin surnage, un chapelet de meules, Rondes comme des tours, opulentes et seules Comme un rang de châteaux sur la barque amirale. Nous sommes nés pour vous, au bord de ce plateau, Dans le recourbement de notre blonde Loire, Et ce fleuve de sable, et ce fleuve de gloire N'est là que pour baiser, votre auguste manteau.