04 avril Italie. Notre Dame des Sept Douleurs (1897) - Francisco de Fatima (+1919)

Le Linceul de Turin défie la science (I)

Il est possible et même probable que la Vierge Marie ait été celle qui a recueilli les reliques de la Passion du Christ après sa mort. La question de savoir si le Linceul de Turin est bien le linge qui a recouvert le Christ en son tombeau mérite d'être examiné attentivement sous l'angle purement scientifique car aujourd'hui les conclusions de cette étude sont vraiment étonnantes. Le Linceul est l'énigme archéologique et scientifique la plus étudiée au monde. Son étude a fait appel à de nombreuses disciplines (histoire, archéologie, analyse de tissu, palynologie, iconographie, anatomie, physiologie, hématologie, traitement d'images, exégèse, etc.) : c'est ainsi qu'en 1978 il fut examiné pendant cinq jours, 120 heures d'affilée par 40 savants américains de toutes croyances religieuses et philosophiques utilisant six tonnes de matériel scientifique. Le protocole des expériences à mener couvrait 243 pages et cinq photographes spécialisés prirent entre 5000 et 7000 photos. Le dépouillement et l'exploitation des observations prirent 150 000 heures de travail. Le Linceul se présente comme une toile de lin de 4,30 m x 1,10 m, ce qui correspond à des multiples entiers (huit sur deux) de la coudée gréco-romaine de 54,6 cm utilisée en Palestine au début de notre ère (Ian W. Dickinson). Son parcours en Europe est connu depuis 1357 mais le linge, qui a été conservé malgré les siècles d'une manière anormale, est tissé et blanchi selon les usages en vigueur au Moyen Orient à l'époque de Jésus (métier à tisser oriental archaïque à 4 pédales). La toile contient des fibres de coton (connu en Palestine dès l'Antiquité mais pas en Europe avant le 17° siècle sauf à partir du Moyen-âge en Italie et Espagne arabe) imbriquées dans sa trame, mais il n'y a aucune trace de laine et le mélange laine/coton dans les ateliers n'est exclu qu'en Judée (interdit religieux). Enfin, les pollens retrouvés sur le linge par l'étude de Max Frei entre 1973 et 1978 montrent aussi un parcours dans plusieurs régions du Moyen-Orient.

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