Une fois la statue Notre-Dame de France installée, Edmond Fricoteaux pense pouvoir reprendre ses activités habituelles : "mission accomplie !". Mais, un jeune homme de Douai lui écrit qu'il a fait un rêve très fort où il voyait Notre-Dame de France et à ses pieds une foule immense avec des statues venues de toute la France. Quelques mois après, M. Flichy et trois personnes, qui prient le matin à la messe au Carmel de Lisieux, viennent voir Edmond avec l'intuition que de nombreuses statues venues de toute la France pourraient être pèlerines, de village en village, pour proposer partout des veillées autour de Jésus et Marie. C'est ainsi qu'Edmond conçoit, peu à peu, le projet des Vierges pèlerines, qui se concrétise quand le Saint-Père Jean-Paul II demande que le Jubilé de l'an 2.000 soit préparé dans la prière, avec Marie, comme dans un "nouvel Avent". Tous les évêques de France sont alors sollicités et 30 acceptent de donner leurs conseils. Le président de la Conférence des évêques définit que ce sera une initiative de laïcs, encouragée par sept évêques, responsables de grands sanctuaires marials. Edmond confie alors à quelques amis le soin de mettre en place des équipes de responsables qui se mobilisent dans tous les départements, et le 8 septembre 1995, Mgr Brincard, évêque du Puy-en-Velay, bénit les 108 statues et icônes qui partent pour proposer 40.000 veillées de prières pendant un an dans toute la France. Après un pèlerinage mémorable organisé par Edmond pour marquer la venue du Saint-Père Jean-Paul II à Reims en 1996, 250 Vierges pèlerines sont bénies à Rome, puis à Constantinople (Istanbul) et le mouvement va se développer pendant 4 ans jusqu'au grand Jubilé, dans 120 pays du monde, jusqu'à la grande nuit de prière de Bethléem, dont il rêvait depuis longtemps, pour marquer le 2.000° Noël, le 24 décembre 1999, dans le champ des bergers. Au total, ce seront, grâce à lui, plus de 10.000 statues et icônes qui seront finalement envoyées dans le monde, et le projet "Marie de Nazareth", qui se développe activement actuellement, verra le jour, après Bethléem, comme un fruit des Vierges pèlerines. Edmond avait le don d'entraîner et de rassembler très facilement autour de lui, à cause de sa joie, de son enthousiasme, de son énergie, de sa foi à déplacer les montagnes, mais aussi et surtout parce que c'était un homme de coeur, affectueux, humain, humble, fidèle et bon. C'était "un homme de Dieu" comme nous l'avait dit le Père Marie-Dominique Philippe, il y a bien longtemps. Il va être maintenant chez lui, auprès de la Vierge Marie qu'il a tellement aimé, dans la lumière de Dieu qu'il a tellement recherché, auprès de son amie Rolande Lefevre et de tant d'autres amis qui sont déjà là-haut, et il veillera toujours aussi activement sur sa famille, ses proches, ses amis et ses projets, mais il va énormément nous manquer et sa perte est un très grand chagrin ! Il est beau de remarquer enfin que Dieu l'a rappelé le 5 novembre, en la fête d'Elisabeth, mère de Jean-Baptiste, comme pour souligner ce mystère la Visitation de Marie qui lui tenait tellement c?ur et qu'il voudrait voir se multiplier sans cesse dans le monde !