Après 3 années de tourments, la religion proscrite, le Roi immolé, et alors qu’on leur demande de s’enrôler pour soutenir la Révolution devenue tyrannique, la Vendée attachée à Jésus et Marie par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort se rebelle. Cathelineau se décide le 13 mars 1793, a prendre les armes. Vingt hommes l’acclament pour chef. « Sans plus attendre, il attache à sa boutonnière son Sacré-Cœur de pèlerinage, suspend son chapelet à sa ceinture, puis d’un coup de pistolet donne le signal du départ. La grande guerre de Vendée est commencée. ». Simple voiturier, sachant à peine lire, il doit quitter sa femme et ses 6 enfants : « Aie confiance, Dieu pour qui je vais combattre aura soin de ces innocents ». Le Marquis de Bonchamps suit dans la résistance et met en garde ses paysans : « Il se peut que la Révolution vous épargne et qu’elle se contente de frapper la noblesse et le clergé et qu’elle vous laisse tranquille dans vos familles. Réfléchissez ! ». « Monsieur le Marquis, répondent-ils dès le lendemain, nous avons passé la nuit en prière et voilà ce que nous avons décidé. Nous prendrons les armes pour défendre et venger notre foi, notre roi, le clergé et la noblesse. - Mais mes amis, leur dit Bonchamp en dernier lieu, vous ne réussirez à rien ! - Eh bien ! nous mourrons pour Dieu et pour le Roi !... - Alors vous promettez de ne jamais abandonner votre cause ? - Oui, s’écrient toutes les voix, nous le jurons ! - Eh bien je n’ai plus qu’une condition à vous poser, dit Bonchamp : c’est que jamais vous ne vous abandonnerez aux cruautés qui ensanglantent les guerres civiles.» Ils le jurèrent aussi. Alors, se tournant vers sa femme : « Adieu, Madame, n’aspirons pas aux récompenses de la terre. Elles seraient trop en dessous de la sainteté de notre cause ».