La Vierge Marie prépara l’âme de celle qui devait être la confidente de son Divin Fils, comme en témoigne Sœur Marguerite-Marie elle-même : « J’avais recours à Marie dans tous mes besoins. Je lui offrais la petite couronne du Rosaire, les genoux nus en terre, en faisant autant de génuflexions qu’il y a d’Ave Maria, ou baisant la terre autant de fois. Elle m’a toujours tenu lieu de Mère et ne m’a jamais refusé son secours. J’allais à elle avec tant de confiance qu’il me semblait n’avoir rien à craindre sous sa protection maternelle. Je me consacrai à Elle pour être à jamais son esclave, la suppliant de ne pas me refuser en cette qualité. Je lui parlais comme une enfant, avec simplicité, tout comme à ma bonne Mère pour laquelle je me sentais pressé dès lors d’un amour tendre. Si je suis entrée à la Visitation, c’est que j’étais attirée par le nom tout aimable de Marie. Je sentais que c’était là ce que je cherchais.» A Paray se trouve un tableau qui représente une vision que la Sainte rapporte en ces termes : « Dans ma solitude de l’année 1684, ma Sainte Libératrice m’honora de sa visite. Elle tenait son Divin Fils entre ses bras, et elle le mit entre les miens. Je me sentis pour lors pénétrée d’une joie très sensible et pressée d’un grand désir de bien le caresser : ce qu’il me laissa faire tant que je voulus ; et m’étant lassée à n’en pouvoir plus, Il me dit : « Es-tu contente maintenant ? Que ceci te serve pour toujours, car je veux que tu sois abandonnée à ma puissance comme tu as vu que j’ai fait ».