« Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné » (Is 9,5) L'attente par tout un Peuple de la venue d'un Messie annoncé par une longue série de prophètes au cours de nombreux siècles, est une chose vraiment extraordinaire, jamais vue, unique au monde. Cette attente s'accomplit par la Vierge Marie, à Noël : « Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné, il a reçu le pouvoir sur ses épaules et on lui a donné ce nom: conseiller merveilleux, Dieu fort, Père à jamais, Prince de Paix, pour que s'étende le pouvoir dans une paix sans fin sur le trône de David et sur son royaume, pour l'établir et pour l'affermir dans le droit et la justice. » (Is 9, 5-6). Jésus, le Rédempteur de l'homme, accomplira et dépassera toutes les attentes d'Israël et toutes les promesses de Dieu, en nous libérant du péché et de la mort, et en nous ouvrant les portes du Royaume des Cieux. Et en accueillant en son sein le Fils unique de Père, vrai Dieu né du vrai Dieu, la Vierge accomplit aussi toutes les figures et annonces de l'Ancienne Alliance qui la concernent : elle devient l'Arche de la nouvelle Alliance, emplie de la Présence de Dieu (Ex 25), le nouvel Arbre de la Vie, qui donne l'immortalité (Gn 2), l'Etoile du matin ou l'Aurore, qui précède la venue du soleil (Si 50,6), la Colombe de Noé, qui apporte le rameau de la paix (Gn 8,11), le Buisson ardent de la révélation définitive, qui brûle sans se consumer (Ex 3,1), le Jardin et le Paradis du Fils de Dieu sur terre (Gn 2), l'Arc-en-ciel qui est le signe d'Alliance nouvelle et éternelle (Gn 9,12), la Montagne élevée, vers laquelle affluent tous les peuples (Mi 4,1), l'Arche de Noé qui porte le salut du monde (Gn 6), l'Echelle de Jacob qui unit le ciel et la terre (Gn 28,12), la Toison de Gédéon couverte de la rosée du Ciel (Jg 6,36), le Temple et Saint des Saints véritable où demeure la gloire du Seigneur (1R 6,19), l'Urne d'or remplie de la manne du désert (Ex 16,33). Comme Yaël et Judith, elle terrasse l'ennemi du genre humain. Comme Esther, le Roi agrée la puissante intercession de la Reine qui le séduit. A l'inverse de Sara, elle a eu foi en toutes les promesses de Dieu. Et plus que Déborah, Myriam, Rébecca, Rachel ou la Mère des Maccabbés, elle est vraiment la femme forte d'Israël (Pr 31, 29).