« A la suite de l'épreuve endurée par son âme, il verra la lumière » (Is 53,5) Le mystère du Messie qui renouvellera l'Alliance et apportera le pardon et le salut à Israël et aux nations était au coeur de l'attente d'Israël et de la Vierge, alors que le temps de sa venue approchait. Mais comment se mettrait en place cette nouvelle Alliance ? Par quel sang se ferait le pardon des péchés ? Les images de l'Agneau pascal et du bouc émissaire étaient présentes à l'esprit de la Vierge, comme de tous les juifs, mais qui voyait que les paroles du prophète Isaïe les rapprochaient de la figure du Serviteur de Dieu ? « Maltraité, il s'humiliait, il n'ouvrait pas la bouche, comme l'agneau qui se laisse mener à l'abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n'ouvrait pas la bouche. Par contrainte et jugement il a été saisi. Parmi ses contemporains, qui s'est inquiété qu'il ait été retranché de la terre des vivants, qu'il ait été frappé pour le crime de son peuple ? On lui a donné un sépulcre avec les impies et sa tombe est avec le riche, bien qu'il n'ait pas commis de violence et qu'il n'y ait pas eu de tromperie dans sa bouche. Par lui la volonté de Le Seigneur s'accomplira. A la suite de l'épreuve endurée par son âme, il verra la lumière et sera comblé. » (Is 53,7-12). Ceux qui s'oppose à la Sagesse évoquent aussi la mort du Juste : « Attirons le Juste dans un piège ; il nous gêne ; il se vante d'avoir Dieu pour père ; S'il est fils de Dieu, Il l'assistera. Condamnons-le à une mort honteuse » (Sg 2,12-20). Le prophète Daniel, de même, parle d'un « Messie supprimé » avant que « la ville et le Sanctuaire » ne soient détruits « par un Prince qui viendra » (Dn 9,26). Mais l'espérance demeure toujours : « Par lui la volonté de Le Seigneur s'accomplira. A la suite de l'épreuve endurée par son âme, il verra la lumière et sera comblé. » (Is 53,7-12), et le Psalmiste dit toujours sa confiance, même au-delà de la mort : « Tu ne peut laisser ton ami voir la corruption » (Ps 16,5-11).